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« Je suis très à l’aise de présenter, avec mes collègues du conseil municipal, ce budget à la population louperivoise, explique le maire Mario Bastille. Je pense qu’on peut dire sans se tromper que les années plus difficiles sont derrière nous. L’avenir laisse entrevoir de belles perspectives sur le plan financier, malgré le contexte parfois instable dans certains secteurs de l’économie sur le plan national. Ce budget me donne de très bonnes raisons d’être optimiste. »

L’année 2026 marque également l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle d’évaluation pour l’ensemble des propriétés sur le territoire. « L’évaluation et la taxation, ce sont deux concepts totalement différents, même s’ils sont interreliés, précise le trésorier de la Ville, Jacques Moreau. Bien qu’en moyenne, les résidences unifamiliales ont vu leur valeur augmenter de 28 %, reflétant ainsi la juste valeur marchande des transactions immobilières réalisées sur le territoire dans les dernières années, la Ville ajuste ses taux de taxation pour ne pas étouffer les citoyens. On se contente d’aller chercher en taxes uniquement ce dont la Ville a besoin pour rendre les services à la population, rien de plus. »

Ainsi, en prenant l’exemple de la résidence unifamiliale moyenne, l’augmentation du compte de taxes sera limitée à 66 $, puisque le taux de taxation pour cette catégorie d’immeuble est abaissé de 20,64 %, à l’instar des immeubles agricoles et forestiers. Pour tous les autres types d’immeubles, on note aussi une baisse du taux de taxation : entre 18,35 % et 22,02 % selon le cas.

Les revenus devraient augmenter de 8,94 % dans la prochaine année, propulsés par un accroissement du nombre et de la valeur imposable des nouvelles constructions, une hausse marquée des paiements institutionnels tenant lieu de taxes, des différents permis à délivrer ainsi que des transferts gouvernementaux, notamment les remboursements de TVQ ainsi que la compensation pour la fermeture prévue du pont d’Amours.

Quant aux dépenses, la hausse est limitée à 3,96 %, en excluant les sommes financées par les surplus affectés, les réserves financières et les travaux du pont D’Amours. On enregistre notamment une baisse de près de 3,5 % des frais d’intérêt sur les emprunts faits par la Ville. Le budget est bonifié pour certaines catégories de dépenses, telles que la sécurité publique (fermeture du pont D’Amours), la santé et le bien-être (logements de l’Office d’habitation sur la rue Bellevue) et les loisirs (comblé en partie par une hausse des revenus). Par ailleurs, des sommes supplémentaires ont été réservées pour l’asphaltage et la réparation des rues.

Tel que souhaité par le conseil municipal lors de l’adoption du précédent budget, la part réservée au remboursement de la dette à long terme augmente fortement, pour un total de plus de 11,55 M$, en hausse de 49,33 %. Un remboursement additionnel de 2 M$ en capital sur la dette est prévu, en plus d’une augmentation marquée du recours au financement comptant pour les projets d’immobilisations. D’ailleurs, le Programme triennal d’immobilisations (PTI) 2026-2028, prévoit pour 86,9 M$ en projets pour les trois prochaines années, soit 11,9 M$ de plus que l’an dernier, dont un total de 30,2 M$ pour 2026.

En outre, la Ville prévoit des investissements importants pour favoriser l’accès aux logements sociaux et abordables, par exemple dans la réfection des immeubles de l’Office d’habitation situés sur la rue Bellevue, l’achat d’un terrain pour la construction de nouveaux logements sociaux et sa participation au Programme de supplément au loyer (PSL) pour divers projets immobiliers. De plus, une injection supplémentaire de 80 000 $ sera réalisée dans le transport collectif et adapté Vas-Y pour pallier la fermeture prévue du pont d’Amours. Enfin, les aides financières aux organismes sportifs, culturels et communautaires seront améliorées pour tenir compte des besoins grandissants afin de maintenir les services à la population en l’état.

Tous les détails budgétaires sont disponibles ICI.